Lors de son départ à la retraite à la fin de l'année 2016, M. Thomas FORMERY (alors directeur général du CNPF, Centre National de la Propriété Forestière) précisait que chaque année, 100 000 ha de forêt privée réintègrent le circuit de la gestion forestière grâce à l’action du CNPF.

Gérer une forêt au sens où l’entend M. FORMERY, c’est l’exploiter régulièrement tout en s’assurant de son renouvellement et donc la pérennité de celle-ci à court terme comme à long terme. Elle devient alors productrice de matière première renouvelable, du bois d’œuvre dans la majorité des cas, destiné à l’approvisionnement de l’industrie de la première transformation et de la seconde transformation du bois. Chaque 300 m3 de bois d’œuvre exploités permet de créer un emploi dans la filière forêt-bois pendant 1 an. Ces emplois vont du gestionnaire forestier au menuisier, en passant par le bûcheron-débardeur, le scieur ou le transporteur. En considérant une moyenne de production durable de bois d’œuvre des forêts françaises de 3 m3/ha/an, ces 100 000 ha de forêts nouvellement gérées chaque année représentent donc 300 000 m3 de bois d'œuvre supplémentaires potentiellement mobilisables chaque année, soit 1 000 emplois durables créés dans la filière forêt-bois chaque année...avec un effet cumulatif!

Ces chiffres sont bien évidemment théoriques mais la filière forêt-bois existe et pèse dans le paysage économique français. Elle représente plus de 400 000 emplois en France (plus que le secteur automobile). Sans bruit et à l’abri de la médiatisation, le CNPF contribue chaque année à la création de plusieurs centaines d’emplois durables et ceci avec une masse salariale très modeste (environ 350 ETP permanents).

Pourtant, malgré les fantastiques annonces des derniers PR (on se remémore par exemple avec nostalgie celui d'Urmatt en 2009), les réformes qui ont été menées par leurs différents gouvernements ont contribué à la suppression de 31 postes au CNPF depuis 2011 (soit environ 10% du nombre d'employés permanents) et entre les années 2006 et 2016, la contribution de l'Etat au financement de l'établissement a baissé de 18,4%. L'établissement est donc contraint de signer des conventions avec les financeurs publics pour financer une partie de ses actions. Il embauche alors des agents contractuels pour les réaliser et a la possibilité de renouveler des contrats de travail précaires pendant 6 ans.

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